Cut Hands / Ekoplekz / Lê Quan Ninh / Vindicatrix

L’installation de Frank Theys, Night Fever, a inspiré une soirée ponctuée de rêves sombres, d’angoisse, d’horreur, de concerts et de vidéos effroyables.

Cut Hands fait référence aux très cruelles pratiques perpétrées par le régime du roi Léopold II au Congo. William Bennett (Whitehouse) - qui ne manque jamais une occasion de créer la controverse - a choisi ce nom pour son dernier projet en solo. A l'occasion d'Afro Noise I, il a mixé l'énergie brutale des percussions africaines avec une musique de synthèse sombre et de l'électronique bruyante.

Entourés de matériel fatigué, de pédales et de lecteurs cassettes de mauvaise qualité, Ekoplekz mitonne une effrayante musique électronique analogique en passant à l’essoreuse le BBC Radiophonic Workshop (studio de création musicale pour les programmes de la BBC), de l’early dub, du krautrock et de la musique post-punk.

Le percussionniste français Lê Quan Ninh joue du bass drum de manière inattendue, raclant la peau de l’instrument avec des cymbales, des pommes de pin et autres petits dispositifs de percussion. Le résultat : un ronronnement vaporeux aux nuances uniques.

Vindicatrix réconcilie l’irréconciliable : du dark dubstep avec des musiques allemandes relevant du romantisme tardif. Son baryton chantonne, chuchote, pleure, soupire et gémit une musique électronique minimaliste et des rythmes sombres. L’univers musical de Vindicatrix sonne comme un cauchemar, dans lequel Scott Walker inviterait Shakleton dans une danse funeste.