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Texte d'exposition

Surprise

Lida Abdul / Roel Backaert / Vincen Beeckman / buren / Jana Cordenier / Marc Ghijsels / Binelde Hyrcan / Lola Lasurt / Ivo Provoost & Simona Denicolai / Grethell Rasúa / Dimitri Vangrunderbeek / Floris Vanhoof / acties Rik Moens

24.09.2016 > 18.12.2016

Impossible things don’t know they are impossible – W. Disney
Logic will get you from A to B. Imagination will take you everywhere – A. Einstein

Surprise est une exposition sur le pouvoir de l’imagination. Tout le bâtiment de Netwerk est transformé en un parcours d’aventure, avec beaucoup à voir et à faire ! Surprise plaira sans doute particulièrement aux jeunes visiteurs de Netwerk, bien qu’organisée aussi pour les adultes.

Le thème de l’exposition est la capacité de voir des choses qui ne sont pas présentes physiquement. L’imagination humaine et la fantaisie permettent à la pensée d’être « flexible ». Les images créées par l’imagination exercent une séduction forte sur l’esprit, elles « parlent » également directement. Leur contenu peut paraître simple, mais comprend souvent en fait des matériaux composites.

1. Vincen Beeckman ° 1973
Bewoners van de maand (Résidents du mois), 2014 – 2016

Kunst in de Wijk, une initiative de la ville d’Alost, conduit l’art dans les rues, pour les habitants, les passants, les visiteurs. En 2014 Netwerk a invité Vincen Beeckman pour ce projet artistique sur la rive droite d’Alost. Beeckman avait collaboré, dans le passé, à des projets socio-artistiques avec plusieurs centres d’art comme Recylart (Marolles, Bruxelles), et avait travaillé avec des groupes de personnes très variés.
En tant que photographe, il a voulu, pour Bewoners van de maand, organiser des rencontres avec les habitants du quartier, et a réalisé des portraits. Pendant trois ans, chaque mois, deux nouveaux portraits étaient exposés. Chaque habitant du quartier pouvait participer.

2. Archives de Netwerk ° 1988

Au cours des 28 dernières années, un nombre considérable d’œuvres a été acquis au fil des expositions et des collaborations, jusqu’à former une sorte de « constellation », la partie tangible de la mémoire et de l’identité de Netwerk.
Depuis les toutes premières expositions de Netwerk à la fin des années 1980, il était dans l’intention du programme artistique de conserver, quand cela était opportun, des traces de cette programmation, et de leur donner une place dans les nouveaux cycles d’expositions. Les œuvres pouvaient ainsi se lier à d’autres œuvres, à des interventions temporaires, ou au thème d’une nouvelle présentation. Cette pratique est restée une constante du programme d’expositions au fil des ans.

3. Dimitri Vangrunderbeek ° 1964
Unit(s), 2011

Dans sa recherche artistique, Dimitri Vangrunderbeek interroge la transformation des objets quotidiens en des œuvres d’art autonomes, et observe la façon dont les objets peuvent se lier à leur environnement.
En 2011, Unit(s) a fait partie d’une exposition sur le patrimoine de la ville de Seneffe : un château de style néoclassique du 18e siècle et un parc de style anglais de 22 hectares. Le château de Seneffe ouvre ses portes à de nombreux événements, des plus traditionnels aux plus contemporains, ainsi qu’à l’avant-garde. Vangrunderbeek a obtenu un doctorat de la RMIT University (Melbourne), dont la présentation finale a eu lieu à Netwerk.

4. Grethell Rasúa ° 1983
De la permanencia y otras necesidades, 2015, installation vidéo

La principale stratégie artistique de Rasúa consiste à s’infiltrer dans différents contextes sociaux et d’interagir avec les habitants.
“Nous pouvons nous confronter aux choses sans peur. Aimer à tout prix peut être une stratégie pour vivre avec tous les éléments antagonistes extérieurs qui nous causent tant de mal, de réticence, et nous saturent. Il est nécessaire d’y faire face, d’essayer de ne pas s’avouer vaincus. Cette œuvre est le résultat de décisions que j’ai prises comme mode de vie, elle illustre mon attitude et j’y pense comme le rappel d’un choix : tâcher de faire face à des situations douloureuses avec les meilleures intentions.”

5. Jana Cordenier ° 1989
Série Untitled, 2016

Il y a quelque chose d’incroyablement original et innocent qui émane de ses œuvres, que Jana Cordenier elle-même décrit comme des “atmosphères”, qui dans leur finesse transparente parlent à l’esprit, à l’expérience, à l’intuition plus qu’à la raison.
Cordenier a cherché un moyen d’adoucir la pesanteur de la touche de pinceau, de glisser sur la dureté du médium, la peinture, et de faire plier la résistance matérielle qu’elle rencontre en travaillant.
- Grete Simkuté

6. The Garden (Zahrada)
Martin Sulik, 1995, long métrage, 99 ‘

The Garden est une histoire à la fois extraordinaire et absurde à propos d’un trentenaire, Jakub. Sa relation conjugale avec Tereza est chancelante ; il déteste son père, et n’aime pas son travail. Il part pour quelques jours à la campagne, dans la maison vide de son grand-père, ne se doutant pas que son séjour dans l’intriguant jardin, à l’atmosphère un peu magique, va changer sa vie…

7. Roel Backaert ° 1978
Pristina # 1, Poland # 1, Skopje # 1 Porto Torres # 1 Hong Kong # 3, Rome # 1, Moscow # 1 Hong Kong # 1, Low-Tech # 1 (Amsterdam), Montreal # 1 Hong Kong # 1 , Tcha-pej # 1, # 2 Rome, 2005 – 2016

Dans son œuvre photographique, Roel Backaert approche les bâtiments comme des personnes. Ses clichés sont donc plus proches du portrait que du paysage. Occasionnellement, une ville, un paysage est présent, mais seulement comme arrière-plan.
Mais contrairement au portrait traditionnel dans lequel le sujet pose, les bâtiments photographiés par Backaert apparaissent comme pris à leur insu, et dans des moments où personne ne les regarde, souvent la nuit. C’est l’heure à laquelle l’architecture ne doit pas maintenir les apparences. Les photographies de Backaert peignent l’architecture lorsqu’elle est libérée de l’obligation de l’usage pratique, et retrouve momentanément son autonomie.
- Hans Ibelings

8. Marc Ghijsels ° 1955
taketaketaketak, 2015

L’artiste a constitué une collection étonnante d’objets trouvés (adaptés), d’installations, d’assemblages et de peintures : des curiosités, rebutantes au premier abord, mais rien n’est plus faux. Les jeux visuels, les frivolités alternent avec les sujets sérieux ou tragiques. Par exemple, une référence au massacre de la Première Guerre mondiale, qui ouvre l’exposition. Dans laquelle on peut voir une association au mouvement Dada.
Notable également, l’affinité avec L.P. Boon: une carrière parallèle comme peintre en bâtiment, salarié de la brasserie Safir brewery, et étudiant à l’Académie d’Alost.
- Marc Vonck

9. Lola Lasurt ° 1983
Préparation pour “Wit boven Zwart”, 2016

L’Espagnole Lola Lasurt cherche des moyens productifs d’aborder le concept de « nostalgie » en travaillant sur le passé. Son travail est basé sur l’archive vidéo du carnaval d’Alost 1946, où le groupe folklorique “Wit boven Zwart” a fait une apparition. Lola a cherché des gens pour rejouer la prestation du groupe dans la prochaine édition de la parade du carnaval d’Alost, et donne sa contribution en réalisant un costume à la main, ainsi que des peintures à l’huile.
Le groupe folklorique “Wit boven Zwart” s’est produit pour la procession à l’occasion de Liberation Festivities. Après la libération de Bruges en 1944, de tels groupes ont poussé comme des champignons.
Avec l’aide de Beeldbank Brugge (Archives de la ville de Bruges).
Les costumes ont été réalisés en collaboration avec la styliste Ana Maria Gómez.

10. Denicolai & Provoost ° 1972 ° 1974
hello, are we in the show? / constellation, 2014

Bien que les intentions de Denicolai & Provoost soient claires – faire apparaître les codes bien ancrés de la vie quotidienne –, le résultat de leurs interventions n’est pas établi d’avance. Avec un plaisir contagieux, ils oscillent entre l’agitation activiste et un scepticisme plus dur quant au contexte de leurs interventions.
L’installation vidéo Constellation est un stade intermédiaire du film hello, are we in the show? Sur le mur de projection, on peut voir un cygne s’animer grâce à 200 dessins. Petit à petit, il prend vie, nageant d’abord dans le vide, puis dans l’eau qui apparaît peu à peu. Sur le mur de derrière, sont projetés 188 dessins et esquisses de la forêt de Soignes, associés à une bande son qui accompagne ces scènes quotidiennes dans un parc : un oiseau qui se pose sur une branche enneigée, un habit pour chien, une mouche qui passe dans le ciel, quelque chose qui goutte.
Sur le mur de gauche, défilent 38 diapositives. Ce sont des études colorées pour un film d’animation, mais aussi des gros plans de Les Chasses de Maximilien, une série de douze tapisseries du 16e siècle accrochée au Louvre et inspirée de la forêt de Soignes.
Source : jegensentevens.nl

11. buren
And then what?, 2016

buren est le nom et la forme sous lesquels Melissa Mabesoone (° 1988) et Oshin Albrecht (° 1986) travaillent ensemble. Leur travail porte sur la féminité, le banal, le domestique, la sexualité, le travail (artistique), la musique pop et les fantaisies néo-libérales de la société actuelle. Leur relation à ces thèmes est ambigüe. Des éléments tels que le plaisir, l’identité, l’ironie et la critique se renforcent ou au contraire se repoussent. Leur travail est performatif.
Fin 2016, le collectif sortira un livre, Confusion des langues, édité par Posture Editions.

12. Lida Abdul ° 1973
In transit, 2008 – film

Née en Afghanistan quelques années avant l’invasion soviétique, Abdul vit et travaille à Los Angeles et à Kaboul. Son film In transit montre des écoliers en train de remplir de coton les vides d’un avion militaire et de lui attacher des cordes, pour essayer de le faire voler comme un cerf-volant. Comme le dit Abdul : “C’est vraiment une pièce ludique, de fantaisie, avec un groupe d’enfants qui joue avec un très vieil avion soviétique, qui a été abandonné il y a des années. J’ai été frappée par cet objet parce qu’il est entre l’avion et l’oiseau. C’est presque un squelette… “
La rude réalité des destructions liées à la guerre a pour contrepoint l’espoir dans le futur représenté par les enfants. “Je veux faire ressortir de manière tragique la beauté avec laquelle les enfants font face à un scénario tragique et comment ils peuvent s’adapter aux circonstances avec leur innocence, en créant un antidote à la tragédie de leur condition. »
- giorgiopersano gallery

13. Binelde Hyrcan ° 1980
Cambeck Voitures, 2013

Binelde Hyrcan a grandi pendant la guerre civile en Angola. Beaucoup d’habitants vivent dans une très grande pauvreté et rêvent d’un avenir aux Etats-Unis ou au Brésil. Dans Cambeck Voitures, on voit quatre garçons qui imaginent qu’ils font le tour du monde en limousine. Ils échappent à la réalité, au moins pour un moment. Leur conversation sur un avenir imaginé est drôle et touchante, jusqu’à ce que l’on réalise qu’elle est basée sur un désespoir total. A la lumière de la crise des réfugiés, leur dialogue est douloureusement pertinent : les quatre garçons se font la promesse d’échanger leur existence misérable pour une vie meilleure au Brésil, aux Etats-Unis, en Italie.
- Source : Hacking Habitat, Utrecht, 2015 – 2016

14. Marc Ghijsels ° 1955
Haar haar, 2013

Voir No. 8

15. Rik Moens ° 1969
Hyporhythm of primal consent no. 1, 2016

Au vernissage et à la fin de l’exposition (le 17.12.2016), le public est invité à apporter un objet. Après une intervention minimale de Moens sur l’objet, le propriétaire est invité à le positionner lui-même dans l’installation.

16. Floris Vanhoof ° 1982
Bug Sounds Vinyl Canyon, 2016, en collaboration avec Werktank

Floris Vanhoof s’intéresse à nos perceptions et aux manières de créer de nouvelles images avec d’anciens médias. En connectant un médium à un autre (quelquefois incompatible), il essaie de faire sa propre traduction du son en image, et vice versa.
Il n’essaie pas d’imposer sa propre vision, mais est curieux des réactions que l’installation provoque sur le spectateur. Quelle nouvelle perspective gagne-t-il ?
Bug Sounds Vinyl Canyon a pour point de départ une expérimentation avec des vinyles et un projecteur de diapositives, ainsi qu’une défense de scarabée utilisée comme diamant pour la platine vinyle. À la recherche d’une forme primitive d’ondes sonores, un microscope zoome sur le disque. Une roue en rotation est ensuite utilisée pour transformer les rainures ondulées du disque en images et en rythmes vacillants. Alors que notre perception visuelle est surchargée, la défense de scarabée créer d’intéressantes distorsions de la bande sonore.
Ces sons répétitifs sont enregistrés à leur tour pour une édition limitée sur vinyle.
Avec l’aide de Werktank et du Musée Royal d’Afrique Centrale à Tervuren.

17. Yves Vanpevenaege ° 1959
La Tour de Babel, 2016, en collaboration avec Don Bosco, Alost et Vrije Basisschool, Meldert

Au cours de sept ateliers avec des enfants, Yves Vanpevenaege a travaillé sur le thème du travail de Philip Metten : la fascinante limite entre architecture et sculpture, l’espace et la forme, quand l’installation sert de lieu de rencontre pour une conversation autour des concepts d’identité et de diversité.
Chaque pièce individuelle créée par les participants aux ateliers a servi de module pour un ensemble plus vaste, La Tour de Babel. Construire la tour a été un long processus. C’était un challenge de motiver les enfants à participer à un processus dont la fin n’était pas immédiatement apparente.
À cause des grandes différences culturelles et sociales entre les participants, La Tour de Babel symbolise aussi les problèmes qui peuvent survenir dans toute collaboration. Le projet offre aussi l’opportunité de parler en groupes des modèles culturels actuels, et des conflits.

18. Le Ballon Rouge
Albert Lamorisse, 1956, 36 ‘

Paris dans les années 1950. Un petit garçon trouve un ballon rouge attaché à un réverbère et le détache. À la surprise des habitants, le ballon magique suit le petit garçon dans les rues de Paris. La tension augmente quand une bande de jeunes jaloux se met à poursuivre le protagoniste…

*Surprise a été réalisée grâce à l’aide de Jorge Fernández Torrez (CU), giorgiopersano gallery (IT),
Wertank, Stadsarchief Brugge (Beeldbank Brugge) et le Musée Royal d’Afrique Centrale à Tervuren.*